À quoi ressemble le quotidien d’une intervenante artistique petite enfance ?
À quoi ressemble le quotidien d’une intervenante artistique petite enfance ?
Quand je me présente comme intervenante artistique petite enfance, les réactions varient entre :
« ah bon c’est votre vrai métier ?!» ou « Oh, ça doit être adorable de faire de la peinture avec des bébés ! »
Et c’est vrai… mais c’est bien plus que ça !
Mon métier, c’est imaginer, créer et transmettre des expériences artistiques adaptées aux tout-petits, que ce soit en structure de la petite enfance, en musée ou auprès de professionnels de la petite enfance. C’est un métier nouveau, mais en plein essor, car de plus en plus de structures souhaitent donner une vraie place à l’art et à la culture dès le plus jeune âge !
Le cœur du métier : les ateliers avec les bébés
- Mes matinées commencent souvent dans une crèche !
Avant l’arrivée des enfants, je prépare l’espace :
- faire l’espace
- bâcher pour ne rien salir
- installer l’atelier
- m’assurer que tout est sécurisé.
Chaque détail compte, car avec des bébés, rien n’est laissé au hasard !
Une fois que tout le monde est prêt, place à l’exploration !
Un enfant trempe les doigts dans la peinture comestible. Un autre reste d’abord en retrait, observe longuement, puis finit par se lancer.
Les bébés expérimentent à leur rythme, et moi, je suis là pour accompagner, encourager, mais jamais diriger !
L’atelier, c’est aussi un moment de rencontre avec les équipes.
Les éducateurs de jeunes enfants et les auxiliaires observent, posent des questions, découvrent parfois une autre manière de regarder les enfants. Ces échanges font partie intégrante d’un atelier et nourrissent aussi ma pratique d’intervenante !
Les formations : transmettre aux adultes
Une autre facette de mon travail est la formation professionnelle.
J’anime des formations pour deux publics différents :
- les professionnels de la petite enfance
- et celles qui veulent devenir intervenantes artistiques petite enfance.
Les formation pour les pros de la petite enfance se font en présentiel dans leur structure (me contacter).
Et pour les intervenantes artistique : en ligne (+ d’infos) !
Ces formations sont des bulles de réflexion et de pratique.
On y aborde la pédagogie, l’aménagement des espaces, la médiation sensorielle, mais aussi la posture de l’adulte.
J’adore ces moments, car je vois les participants repartir avec des idées concrètes qu’ils ont testées en formation et qu’ils pourront mettre en place dès le lendemain !
Former, c’est transmettre ma passion mais aussi construire une communauté de professionnel.les convaincus que les bébés ont droit à une vraie offre artistique et culturelle !
Le travail invisible mais essentiel
J’ai choisi de faire le métier d’intervenante artistique à mon compte (existe-t-il en salarié ?!). Ce qui veut dire être entrepreneure et donc ne pas uniquement être sur le terrain.
Une bonne partie de mon quotidien se joue dans l’ombre :
1.Le démarchage
J’aimerais vous dire que les crèches sonnent à ma porte pour me demander des ateliers !
Mais ce n’est pas le cas. En tout cas, pas au tout début où je me suis lancée.
Dans mon quotidien, il y le démarchage, ou la prospection. Qui consiste à me faire connaitre auprès des structures de la petite enfance pour proposer mes ateliers ou formations.
2.La communication
3. La recherche et la veille
Je passe aussi beaucoup de temps à explorer de nouvelles initiatives !
Je contacte régulièrement des musées comme le Louvre-Lens, le Quai Branly ou Arles Antiques pour échanger sur leurs offres tout-petits.
Ces discussions sont une mine d’inspiration et permettent d’adapter encore mieux mes propositions aux besoins des tout-petits ! Et alimentent aussi les exemples de mes formations.
4. La rédaction
Plusieurs fois par an, je contribue à une revue spécialisée sur les métiers de la petite enfance.
C’est l’occasion de partager mes expériences, de vulgariser des concepts, et de nourrir la réflexion collective.
C’est un exercice particulier (voire pas évident pour moi) mais qui me permet de prendre du recul sur ma pratique !
Un métier d’équilibre et de passion
Pas de routine dans mon quotidien : une semaine peut mêler ateliers en crèche, formation en ligne, écriture d’un article et rendez-vous avec une équipe culturelle !
C’est cet équilibre entre pratique artistique, transmission et entrepreneuriat qui rend mon métier si stimulant !
Bien sûr, il y a des défis : jongler entre créativité et organisation, savoir se vendre même quand c’est pas notre métier de base, passer de l’énergie débordante d’un atelier bébé à la rigueur d’une journée de rédaction.
Les satisfactions sont immenses : voir un bébé s’émerveiller devant une trace de peinture, une professionnelle découvrir une nouvelle manière d’accompagner, ou un musée ouvrir ses portes aux tout-petits… c’est ce qui me donne envie de continuer, jour après jour !
Conclusion
Pourquoi partager mon quotidien ?
Parce que ce métier mérite d’être connu !
Parce qu’il mêle l’art, la petite enfance et la médiation culturelle !
Parce qu’il peut inspirer d’autres à se lancer ou à collaborer !
Et aussi parce que derrière les ateliers “patouille” ou les formations, il y a tout un travail de réflexion, de préparation et d’adaptation ! Un travail dont on a pas conscience !
Alors si vous êtes une crèche, un musée ou un professionnel curieux de développer une offre artistique pour les tout-petits, je serais ravie d’échanger avec vous !
POUR ALLER PLUS LOIN
- Vous souhaitez vous former à l’animation d’ateliers bébé : découvrez notre formation en ligne pour les intervenantes artistiques
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