Intervenante artistique: pourquoi je fais ce métier ?
Intervenante artistique: pourquoi je fais ce métier ?
Depuis plus de 5 ans, j’accompagne les tout-petits et les professionnel·les qui les entourent à découvrir l’art autrement.
J’anime des ateliers sensoriels et artistiques pour les crèches, les musées, les festivals ou les lieux culturels.
Et parfois, une simple phrase d’enfant me rappelle exactement pourquoi je fais ce métier.
Dans cet article, j’avais envie de poser les mots sur cette passion qui m’anime au quotidien, et de partager ce que je trouve si précieux dans ces moments d’exploration artistique avec les tout-petits.
Le lien tissé avec les enfants… en peinture, en gestes, en regards
Il y a des phrases qu’on n’oublie pas. Comme celle d’un petit garçon, un matin de résidence en crèche, qui m’a montré du doigt en criant avec enthousiasme :
“C’est la dame de la peinture !”
Ce n’est pas la première fois que ça arrive mais ça me surprend toujours ! Je suis convaincue par l’intérêt de venir de manière suivie (comme le format de résidence) mais c’est toujours fou de constater à quel point ça les marque !
Je ne suis là que quelques jours, sur les heures du matin. Et pourtant, ces enfants m’identifient, me reconnaissent, m’associent à une expérience vécue dans le plaisir, la curiosité, l’expérimentation.
Et c’est ça qui me touche.
Pas besoin de grandes phrases ni de longs discours : les enfants savent très bien faire comprendre quand quelque chose les a marqués.
Un regard, un sourire, un geste qui montre la peinture, le pinceau… et je sais que l’atelier a laissé une trace.
Ce lien-là, pour moi, c’est le cœur du métier. C’est ce qui donne du sens à tout le reste.
Les tout-petits bousculent, étonnent, réinventent sans cesse
Travailler avec les bébés, c’est accepter d’être déstabilisée au quotidien.
Croire qu’on a tout prévu… et voir Mathéo, très curieux d’habitude, refuser de toucher la peinture.
Penser qu’Adèle, qui ne tient jamais plus de 10 minutes sur une activité, va vite se lasser… et la voir rester 40 minutes plongée dans l’atelier.
Observer Mia, enthousiaste des activités peinture, détourner complètement la proposition pour inventer la sienne !
Ces moments-là me fascinent. Ils me rappellent que mon rôle n’est pas de diriger, mais d’ouvrir un cadre suffisamment souple pour que chaque enfant puisse explorer à sa manière.
Je prépare mes ateliers avec soin, je pense les espaces, les matières, les ambiances.
Mais ce sont eux qui nous montrent comment ça va se passer. Et j’adore ça.
C’est cette co-construction permanente, cette liberté donnée à l’enfant, ce pas de côté dans l’approche adulte… qui rendent ce métier aussi passionnant que vivant.
Pour approfondir le sujet
- Se former au métier d’intervenante artistique avec moi
- Faire venir une résidence artistique dans sa structure de la petite enfance : Paris, Toulouse, Marseille
- Lire l’article sur l’intérêt des résidences artistiques en crèche